lundi 30 décembre 2019

Photo de la semaine


Le soleil décline lentement derrière la mosquée Al-Azhar, l'une des plus connues et des plus fréquentées du Caire.

vendredi 6 décembre 2019

Les trois beautés.

J'aurais bien du mal à commencer un blog sur l'Egypte, d'autant plus en habitant au Caire, sans en parler. 
Même ici, dans des conversations avec des Égyptiens, on me demande naturellement si je suis allée les voir. Et comme je rêvais de les voir en vrai depuis environ 20 ans, bien sûr que je suis allée leur rendre une petite visite.

Je parle bien sûr des trois grandes pyramides du plateau de Giza, à l'ouest du Caire. Les monuments funéraires de trois grands pharaons de l'Ancien Empire, Khéops (Khufu), Khéphren (Khafre) et Mykérinos (Menkaure), que toute personne, intéressée par l'Egypte antique ou non, connaît forcément.


Y accéder depuis chez moi n'est pas chose facile : j'habite littéralement à l'opposé du plateau, sur l'autre rive du Nil, à l'est du Caire. Pour ma première visite, il m'a fallu m'armer de patience. Je me suis malencontreusement réveillée après mon réveil et ai cumulé une heure de retard dans le programme que je m'étais prévu. Ceci pourrait être un détail, mais j'avais en tête de ne pas arriver trop tard dans la matinée pour trois raisons : d'abord, plus tôt on y arrive, moins il y a de touristes. Même si on est certainement loin des hordes de touristes des années pré-révolution, par principe j'essaye d'éviter les moments où il y a du monde. Autre argument non négligeable, début octobre il faisait encore très chaud, et le plateau semi-désertique de Giza à 10h du matin n'est pas l'endroit le plus agréable du monde par presque 30°C... Enfin, en lien avec les deux raisons précédentes, la qualité de mes photos en a un peu pâti : soleil de midi + touristes et marchands difficiles à éviter = pas trop de photos magiques.
Après un long trajet métro + correspondance dans un autre métro + taxi difficile à trouver, je suis enfin arrivée au bout de l'immense avenue des Pyramides, qui traverse le quartier gigantesque de Giza. Et là, l'émotion : alors que je regarde distraitement à gauche, au détour d'un immeuble, la voici qui apparaît. Sans prévenir, un immense cône se dresse majestueusement derrière les habitations. Khéops me salue. Bientôt j'aperçois le sommet caractéristique de la pyramide de Khéphren. Le soleil est haut, la pollution est visible, mais qu'importe : cette première vision des pyramides restera gravée dans ma mémoire comme un moment magique. 
Arrivée aux portes du site, nouvelle tuile : je n'ai pas assez d'argent liquide, on ne peut pas payer par carte et on m'avait fait croire qu'il y avait un distributeur près des guichets mais en réalité non. J'ai donc perdu du temps à en chercher un dans l'hôtel de luxe le plus proche. 
Enfin, me voici marchant en direction de la plus grande pyramide, la seule des sept merveilles du monde antique encore debout, la pyramide du pharaon Khufu (Khéops en grec). Elle est déjà entourée de marchands de toute sorte et de touristes chasseurs de selfies. Je ne m'éternise pas et décide de l'admirer plus tranquillement plus tard. Je prends tout de même une photo de son sommet, qui n'a pas grand intérêt photographiquement parlant mais j'avais envie de montrer comment on la voit quand on regarde vers le haut.


"Éblouie par le dieu Soleil" (oui le Roi Lion m'inspire), je poursuis ma route en répétant inlassablement la même rengaine aux différents racoleurs (promenade en chameau, à cheval, en calèche ou vendeurs de souvenirs...) à savoir que non, je ne suis pas intéressée, et non pas "maybe later". Je me dirige vers le grand gardien de ce site sacré : le Sphinx. On ignore encore précisément à quoi il servait et à qui il est censé ressembler, mais une chose est sûre : il impressionne. Il y a bien un certain nombre de touristes mais le lieu se prête bien à des photos (presque) sans personne dessus.



Grâce à un guide francophone qui faisait ses explications à un groupe près de moi, j'ai pu remarquer que des traces de peintures restaient visibles sur le némès et au niveau des yeux. Je ne m'en serais peut-être jamais rendu compte moi-même !


Le Sphinx se situant sur la voie sacrée qui mène du temple funéraire de Khafre (Khéphren) à sa pyramide, je me suis naturellement dirigée vers cette dernière. C'est ma préférée, clairement. Elle trône fièrement au milieu du plateau, dans toute sa majesté. Elle était étonnamment peu fréquentée à ce moment-là. Je l'ai admirée tout mon soûl mais je n'ai pu rendre justice à sa grandeur dans les clichés que j'en ai pris.




En la contournant par la gauche, voilà la dernière, celle de Menkaure (Mykérinos), qui se profile. Bien plus petite, plus discrète, et encore moins fréquentée, elle est un peu à l'écart. Il me faut traverser un bout de désert pour la rejoindre, et même si cela ne prend pas tant de temps que ça, je suis déjà éprouvée par la chaleur et le trajet dans le sable chaud est un peu pénible. 
 Il n'y a presque personne. Je prends mon temps. On dirait que peu de gens font l'effort de venir jusque là à pied, ce qui m'arrange bien. A l'ouest de la pyramide, j'admire les pyramides des reines encore bien conservées. De l'autre côté, profitant d'un peu d'ombre, j'ai le loisir d'observer l'énorme balafre creusée dans la pierre... occasionnée par la tentative pour le moins brutale du roi Farouk 1er de percer les secrets au monument...







Il fait trop chaud. Je retourne vers la pyramide de Khéops pour tenter de profiter de sa vue, mais là encore ce n'est pas chose facile. Les abords de cette pyramide sont très aménagés (musée, route, poubelles...) et il est bien difficile d'éviter ces obstacles...



Il est déjà 13h passées. Au fil de ma balade, j'ai entendu les appels à la prière du midi de toutes les mosquées de la région, ainsi que le prêche de nombreux imams aux micros plus ou moins fonctionnels. On n'est jamais totalement déconnectés de la vie moderne en Egypte, même sur le plateau de Giza ^^
C'est en tout cas le signe qu'il faut rentrer. Je remets à une autre fois mon envie de prendre les trois pyramides alignées en photo - le point de vue est bien trop loin. A charge de revanche, donc...


mercredi 4 décembre 2019

Photo de la semaine

La mosquée Mohammed Ali, au Caire.


Ancienne (achevée en 1848), imposante et majestueuse, cette mosquée est l'un des symboles du Caire. Elle trône dans la citadelle de Saladin, place fortifiée située sur un promontoire qui domine une partie de la vieille ville. Son architecture est grandement inspirée de la mosquée bleue d'Istanbul et ses deux minarets sont si hauts qu'il était impossible de les inclure dans cette vue depuis la cour intérieure...

lundi 2 décembre 2019

Premières impressions.

Sabah el-fol !

Voilà donc deux mois que j'habite au Caire. Par quoi commencer pour parler de cette ville ?
Pas facile de la décrire avec quelques simples adjectifs. Pour moi, Le Caire fait partie des villes qui ne s'expliquent pas mais qui se vivent, sans quoi on ne pourrait pas les comprendre complètement. 
D'abord, elle est immense. Plus de 15 millions d'habitants se répartissent dans ses quartiers toujours grandissants. Elle s'étend de manière tentaculaire un peu partout autour de son centre névralgique, sur les rives du Nil. D'aucuns se souviendront peut-être des livres de géographie de collège qui nous présentaient, il fut un temps, des photos satellite comparatives montrant le grignotage progressif de la ville sur le désert, se rapprochant dangereusement des pyramides de Gizeh. Aujourd'hui, il n'est même plus question de cela, puisque les zones urbaines ont simplement adroitement contourné le plateau où trônent les monuments, pour se répandre autour. Et sur l'autre rive, à l'est, encore plus enfoncés dans le désert, se dessinent bon nombre de nouveaux quartiers comme le Nouveau Caire, qui est censé devenir à terme le vrai centre administratif de la capitale. Beaucoup de chantiers en cours, en somme !


C'est donc une ville où fourmille un nombre très important de personnes. Que ce soit dans la rue, dans le métro, dans les milliers de bus et microbus, et bien évidemment dans les innombrables voitures qui sillonnent les rues du Caire, des gens qui se pressent, ou qui ne se pressent pas, d'ailleurs, mais qui sont bien là, qui vivent. Il y a bien sûr des heures plus calmes, des moments plus sereins, mais globalement je trouve que ce sont les Cairotes qui donnent tout son dynamisme à la capitale. Elle n'est si vivante que grâce à eux. 



Au vu de ma modeste expérience ici, on vit bien au Caire. Evidemment, plus encore lorsqu'on est étranger/expatrié. Mais globalement la vie y est peu chère, les services assez faciles d'accès et les transports y sont efficaces - je parle ici surtout du métro, des Uber, du bus longue distance et du train.  On y trouve un grand nombre de restaurants de cuisines variées, des magasins internationaux comme de petites boutiques innovantes. Et puis surtout, il y a toujours moyen de négocier et de s'arranger pour obtenir quelque chose, sans compter que le sens de l'entraide est important chez les Égyptiens. C'est pour cela que je n'ai jamais été vraiment perdue dans cette ville que je ne connais pourtant pas, parmi ces gens dont je ne comprends pas ou peu la langue. Pour moi, il y a une douceur de vivre dans ce pays, pourtant souvent écrasé par la chaleur, qui apaise.

Mes seuls regrets concernent deux phénomènes de taille : la pollution et les déchets. Impossible d'ignorer l'un ou l'autre, ils sont présents de manière bien visible au quotidien et ce n'est pas toujours facile de passer ses journées à constater que peu de solutions ou d'alternatives semblent vraiment essayer de résoudre le problème. J'en reparlerai bientôt.

Je pourrais disserter encore des heures sur ma ville d'adoption mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui ! Vous pouvez cependant me laisser un commentaire si vous avez une question précise sur Le Caire, et je me ferai un plaisir de répondre ;)

samedi 30 novembre 2019

Al Qahirah

Sabah el-fol !

Bienvenue sur ce petit blog que je compte dédier à mes aventures égyptiennes. Voilà déjà deux mois exactement que je suis arrivée au Caire, et il y a tellement de choses à raconter qu'il était grand temps que j'en fasse un blog.
Pour resituer les choses rapidement, je suis professeur de FLE (Français Langue Étrangère) et je suis ici au Caire pour 9 mois en tout. Je suis passionnée par l'Egypte antique et c'est un grand rêve qui se réalise de pouvoir vivre dans ce pays, où tout a évidemment bien changé depuis l'antiquité, mais où les monuments du passé veillent toujours sur le présent :)

Bonne visite de mon nouveau pays d'adoption !