lundi 2 décembre 2019

Premières impressions.

Sabah el-fol !

Voilà donc deux mois que j'habite au Caire. Par quoi commencer pour parler de cette ville ?
Pas facile de la décrire avec quelques simples adjectifs. Pour moi, Le Caire fait partie des villes qui ne s'expliquent pas mais qui se vivent, sans quoi on ne pourrait pas les comprendre complètement. 
D'abord, elle est immense. Plus de 15 millions d'habitants se répartissent dans ses quartiers toujours grandissants. Elle s'étend de manière tentaculaire un peu partout autour de son centre névralgique, sur les rives du Nil. D'aucuns se souviendront peut-être des livres de géographie de collège qui nous présentaient, il fut un temps, des photos satellite comparatives montrant le grignotage progressif de la ville sur le désert, se rapprochant dangereusement des pyramides de Gizeh. Aujourd'hui, il n'est même plus question de cela, puisque les zones urbaines ont simplement adroitement contourné le plateau où trônent les monuments, pour se répandre autour. Et sur l'autre rive, à l'est, encore plus enfoncés dans le désert, se dessinent bon nombre de nouveaux quartiers comme le Nouveau Caire, qui est censé devenir à terme le vrai centre administratif de la capitale. Beaucoup de chantiers en cours, en somme !


C'est donc une ville où fourmille un nombre très important de personnes. Que ce soit dans la rue, dans le métro, dans les milliers de bus et microbus, et bien évidemment dans les innombrables voitures qui sillonnent les rues du Caire, des gens qui se pressent, ou qui ne se pressent pas, d'ailleurs, mais qui sont bien là, qui vivent. Il y a bien sûr des heures plus calmes, des moments plus sereins, mais globalement je trouve que ce sont les Cairotes qui donnent tout son dynamisme à la capitale. Elle n'est si vivante que grâce à eux. 



Au vu de ma modeste expérience ici, on vit bien au Caire. Evidemment, plus encore lorsqu'on est étranger/expatrié. Mais globalement la vie y est peu chère, les services assez faciles d'accès et les transports y sont efficaces - je parle ici surtout du métro, des Uber, du bus longue distance et du train.  On y trouve un grand nombre de restaurants de cuisines variées, des magasins internationaux comme de petites boutiques innovantes. Et puis surtout, il y a toujours moyen de négocier et de s'arranger pour obtenir quelque chose, sans compter que le sens de l'entraide est important chez les Égyptiens. C'est pour cela que je n'ai jamais été vraiment perdue dans cette ville que je ne connais pourtant pas, parmi ces gens dont je ne comprends pas ou peu la langue. Pour moi, il y a une douceur de vivre dans ce pays, pourtant souvent écrasé par la chaleur, qui apaise.

Mes seuls regrets concernent deux phénomènes de taille : la pollution et les déchets. Impossible d'ignorer l'un ou l'autre, ils sont présents de manière bien visible au quotidien et ce n'est pas toujours facile de passer ses journées à constater que peu de solutions ou d'alternatives semblent vraiment essayer de résoudre le problème. J'en reparlerai bientôt.

Je pourrais disserter encore des heures sur ma ville d'adoption mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui ! Vous pouvez cependant me laisser un commentaire si vous avez une question précise sur Le Caire, et je me ferai un plaisir de répondre ;)

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